Ce vase décoratif réalisé à Bordeaux, par la manufacture Jules Vieillard & Cie est exceptionnel car il rassemble dans son décor éclectique les motifs favoris de l’entreprise de céramique, ainsi que les différentes techniques mises au point entre 1878 et 1895. Les éléments représentés témoignent des influences qui caractérisent la production céramique de la fin du siècle partout en France...

Commandée en Chine par des aristocrates français émigrés après 1793, cette paire d’urnes en porcelaine reprend un modèle de la manufacture suédoise de Marieberg. De forme néoclassique, elles présentent dans un médaillon central le décor d’une urne funéraire en grisaille. Il s’agit d’une image séditieuse à la mémoire de Louis XVI et de Marie-Antoinette guillotinés en 1793...

Cette table liseuse non estampillée est attribuée à Pierre IV Migeon (1696-1758), célèbre représentant d’une grande dynastie d’ébénistes parisiens. En effet, sa forme, dite rognon parce qu’elle évoque la silhouette d’un rein, le travail des bois de placage en frisage, et surtout le motif des chutes en bronze doré qui protègent les arrêtes des pieds sont caractéristiques de la production de ce dernier...

L’objet du mois d’octobre est la célèbre sculpture représentant Charles-Louis de Secondat baron de la Brède et de Montesquieu par Jean-Baptiste Lemoyne, sculpteur du roi, datée de 1767. Commandée après la mort de l’auteur De l’esprit des lois (1748) par l’Académie des Sciences, Belles-Lettres et Arts de Bordeaux, la sculpture s’inscrivait dans un moment faste pour la ville, enrichie à la fois du commerce et des échanges intellectuels des Lumières. Montesquieu fut membre puis directeur de l’Académie, sa mort fuit suivie d’un véritable culte de la part des académiciens et de la ville. D’où les réalisations, jusqu’au XX^e siècle, d’effigies du grand homme, toutes réalisées d’après ce marbre, en plâtre ou en porcelaine, destinées à orner les divers lieux culturels de la ville.

Cette présentation se déroule au moment où l’Académie des Sciences, Belles-Lettres et Arts de Bordeaux fête son tricentenaire les 3, 4 et 5 octobre 2012 et publie Un passé qui éclaire l'avenir, 1712-2012, Bordeaux, 2012

« L’objet du mois » de novembre est consacré à la restauration d’une gourde en faïence de Nevers, important centre de production du Nord de la France aux XVIIe et XVIIIe siècles. Cette faïence se caractérise par ses décors dits « de grand feu » (une seule cuisson à haute température pour fixer en même temps l’émail et les couleurs) traités d’abord en camaïeux de bleus, puis en polychromie (bleu, jaune, jaune orangé et brun).
Une campagne de restauration de la gourde, lancée en 2007, a permis de retrouver les caractéristiques de cette production en éliminant les traces d’une précédente intervention réparatrice qui faisait obstacle à une bonne lecture de la pièce...

Pour décembre, l’objet du mois se dédouble avec la présentation des portraits de M. et Mme Jules Vieillard, le directeur de la célèbre manufacture bordelaise de céramique du même nom et son épouse. Ces deux œuvres offertes récemment au musée viennent compléter la présentation des céramiques du XIX^e siècle. En effet si le musée possédait déjà un portrait sculpté de Jules Vieillard, ses représentations peintes sont rares. Les deux portraits mettent en scène un couple de grands bourgeois dans leur intérieur : c’est l’occasion de se pencher sur les personnalités de ce grand entrepreneur et de son épouse...

Partie intégrante du patrimoine industriel et artistique de Bordeaux, l’atelier de fabrication de céramique C.A.B Céramique d’Art de Bordeaux a vu le jour après la première guerre mondiale. Cette manufacture fut fondée à l’initiative de Jean Mérillon, descendant du faïencier bordelais Boyer qui créa une faïencerie en 1765. C.A.B était installée à Caudéran, alors une commune distincte de Bordeaux...

Jasper Morrison raconte qu’après avoir remarqué chez un antiquaire une chaise dont l’assise manquait, il eut l’idée de partir d’éléments purement structurels pour fabriquer un fauteuil. Pour ce modèle, le designer utilise le tube d’acier, déjà employé dans les sièges modernistes des années 20 et 30 pour ses propriétés techniques de matériau résistant et modulable.

Cette fontaine à vin est entrée dans les collections du musée des Arts décoratifs de Bordeaux en 1959. C’est Xavier Védère, ancien conservateur du musée, qui achète cette pièce à un antiquaire installé rue des Remparts à Bordeaux. Par sa fantaisie, son style et en raison du thème traité, elle a tout de suite été considérée comme une pièce inédite de la production bordelaise du XVIII^e siècle...

La duchesse de Berry possédait un album de dessins représentant des paysages d’Italie dont certains sont signés Prosper-François-Irénée Barrigue dit de Fontainieu, qu’elle conservait dans la bibliothèque du château de Rosny, comme en témoigne l’ex-libris apposé sur la seconde page de garde de cet ouvrage...