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Musee des Arts decoratifs et du Design de Bordeaux

musée des Arts décoratifs
et du Design de Bordeaux
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39 rue Bouffard,
33000 Bordeaux
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Le musée est fermé mais l'activité continue. Suivez l'équipe du musée pendant les travaux.

▲ Métamorphose du madd-bordeaux ▲
Pendant sa fermeture, le musée propose une riche programmation dans la ville et en ligne.

Plus d'infos

rencontre

#1 Rencontre "Ce n’est pas la prison qui fait sens, c’est ce qu’on y fait"

le 09.04.2024
à 19h00

A l’occasion de l’exposition Détenues de Bettina Rheims (11 avril - 12 mai), le madd-bordeaux organise un cycle de deux rencontres en présence de l'artiste et une projection qui abordera les enjeux de la réinsertion.

Cour d'Appel de Bordeaux - Gratuit sur inscription

Cette rencontre a lieu en présence de la photographe Bettina Rheims et associe plusieurs personnalités, actives sur le territoire bordelais, qui, par leur rôle et leurs actions, contribuent à la réinsertion des détenu.e.s. 

La culture contribue à reconstruire l'identité et la dignité des détenu.e.s. Peut-elle nous inciter à changer notre regard sur les personnes incarcérées ? 

Encouragée par Robert Badinter, la photographe Bettina Rheims a réalisé une série de portraits de femmes incarcérées, présentée du 11 avril au 12 mai 2024 par le musée des Arts décoratifs et du Design à la salle capitulaire Mably. Elle sera présente pour échanger avec Isabelle Gorce, première présidente de la Cour d’Appel, Vanessa Feuillate, première danseuse à l’Opéra National de Bordeaux, et Nancy Traoré, surveillante au quartier réservé aux femmes du centre pénitentiaire de Gradignan. 

« Ce n’est pas la prison qui fait sens, c’est ce qu’on y fait ». Isabelle Gorce, mai 2021

« Il me fallait aller à la rencontre de femmes qui n’avaient pas fait le choix de vivre entre quatre murs. Nous avons beaucoup parlé. Elles se sont racontées, et j’ai tenté de leur offrir un moment hors de ce temps-là ». Bettina Rheims, novembre 2016.

 Plus d'infos sur l'exposition

 Bettina Rheims a réalisé, entre septembre et novembre 2014, Détenues, une série de portraits de femmes incarcérées au sein de quatre établissements pénitentiaires français. Ce projet, soutenu par l’administration pénitentiaire, confronte l’univers carcéral avec celui de la création artistique ; dans un dialogue complexe, il interroge la construction et la représentation de la féminité dans les espaces de privation de liberté et d’enfermement. A ces femmes dont la vie a basculé du jour au lendemain, Bettina Rheims redonne, le temps d’un cliché, dignité et humanité. Elle restitue à chacune sa personnalité que l’incarcération tend à effacer.  

Isabelle Gorce est une magistrate française, première présidente de la cour d’appel de Bordeaux depuis le 1er octobre 2020. Elle a été directrice de l’administration pénitentiaire de 2013 à 2016, puis présidente du tribunal judiciaire de Marseille jusqu’à son arrivée à Bordeaux. En 2021, elle a fait partie de la soixantaine de magistrats français qui ont livré la vision de leur métier dans un ouvrage collectif intitulé Rendre la justice. Dans ce livre, elle soulève l’importance de la question des droits en prison, de la nécessité de rendre le cadre carcéral neutre pour permettre la réalisation d’actions éducatives, et de formations, du soin, et de l’accompagnement. Pour Isabelle Gorce, la maltraitance des détenus destitue le sens même de la peine d’emprisonnement. Un environnement violent ne pouvant être propice à un apprentissage. 

 Vanessa Feuillate, Première danseuse de l’Opéra National de Bordeaux, a encadré en 2023, pendant cinq mois, des séances de danse avec des détenues du centre pénitentiaire de Bordeaux-Gradignan. A l’issue de ces entrainements, une représentation a été organisée au sein de l’établissement carcéral. Cette initiative engagée, appréciée par les prisonnières, fût saluée comme une activité intéressante pour améliorer leur confiance en elles.  

Nancy Traoré est surveillante pénitentiaire au sein de la prison de Gradignan. Elle tient à travers l’exercice de son métier un rôle essentiel auprès des détenues. Pour prévenir de l’isolement les femmes (qui reçoivent moins de visiteurs que les hommes en détention), Nancy mène des activités culturelles multiples : ateliers de poésie, défilés de mode, gospel, tricot... Ses actions créatives visent à faire « sortir le génie qui est en-elles » et apportent un nouveau souffle et redonne de la confiance en soi à ses femmes qui évoluent dans un environnement souvent austère. Humaniste, Nancy est également une militante active au sein d’un collectif de femmes issues de la diaspora africaine. Elle consacre sa vie à défendre le droit et les voix de celles qui sont souvent marginalisées. 

Entrée gratuite - Nombre de places limité - Sur inscription aud.pp.ca-bordeaux@justice.fr
Mardi 9 avril à 19h – Cour d’Appel de Bordeaux, salle Montesquieu, place de la République

Le musée remercie chaleureusement les mécènes et partenaires de l'exposition

Élisabeth Wilmers pour son fidèle soutien
L'Institut pour la photographie des Hauts-de-France

Le Conseil Départemental de l'Accès au Droit de la Gironde
La Cour d'Appel de Bordeaux

Intercontinental Bordeaux-Le Grand Hôtel
Librairie La Machine à Lire
 

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Le madd-bordeaux est actuellement en rénovation. Porté par la Ville de Bordeaux,
ce projet bénéficie du soutien de l'État, de la Région Nouvelle-Aquitaine et d'un mécène privé.

Le musée remercie 

Château Haut-Bailly,
mécène d'honneur

Les Amis du madd-bordeaux, engagés aux côtés du musée depuis 1983

ainsi que l'ensemble des mécènes et partenaires qui l'accompagne pendant cette période
et qui le soutient dans le développement de la programmation culturelle.