Sèves brutes par Nathalie Rodach
Sèves brutes, un parcours en trois temps et trois lieux à Bordeaux
Installation dans la cour d’honneur
Nathalie Rodach raconte des histoires dans ce qu’elle nomme « une philosophie plastique » qui s’écrit en volume dans ses interventions in-situ, dans le paysage comme dans les dessins qu’elle installe dans l’espace ou dans le verre.
Pour cet événement en trois temps – futur, présent, passé – et en trois lieux, l’artiste propose de donner à voir l’invisible, le sang qui bat.
Pour interroger le vivant, elle s’est inspirée de la notion de sève brute, qui désigne le grand courant ascendant qui circule dans les vaisseaux conducteurs des végétaux.Traduisant la généalogie des lieux sur lesquels elle intervient, elle convoque le vin, sacré ou profane, le sang, les fluides qui irriguent et nourrissent, les fleuves qui baignent ce territoire…l’eau, en somme, qui traverse le vivant et symbolise pour elle le divin.
Ainsi, la plasticienne montre les Sèves brutes dans leur contexte géographique et temporel : vivantes et en devenir au Château Palmer, arrêtées dans le présent à Arrêt sur l’image galerie et disparues au musée des Arts décoratifs et du Design de Bordeaux.
Dans la cour du musée des Arts décoratifs et du Design de Bordeaux, certains pavés sont remplacés par des fossiles en verre, qui révèlent des fragments du passé. Par le symbolisme de trois couleurs – le rouge du vivant, le blanc de ce qui est nourricier, le noir des ténèbres -, ces fossiles laissent entrevoir ce qui n’est plus. À charge au visiteur d’exhumer le passé et de redessiner le vivant.
À Arrêt sur l’image galerie (17 mai – 13 juillet) est présenté ce qui est né de ces influx, tout autant fluides vitaux que flux créatifs, projection du futur. Photos, vidéos et une grande installation de 180 dessins à la sanguine en portent les traces et dressent une cartographie de ce qui est.
Au Château Palmer (installation éphémère), Nathalie Rodach déploie un kilomètre de pigments rouges dans les vignes. La performance est filmée avec un drone, donnant lieu à une vidéo qui capte la trace d’un futur insaisissable.
Vernissage : jeudi 17 mai à 17h30
Informations : voir horaires, tarifs et visites commentées
#madd_bordeaux
Biographie
Née en 1964 à Paris, Nathalie Rodach écrit, peint et sculpte depuis l’enfance. Autodidacte, elle est d’abord tentée par l’école Estienne, avant de se consacrer à un DESS de droit et administration de la communication et de l’audiovisuel à la Sorbonne. Au milieu des années 1990, elle s’inscrit à l’Ecole supérieure des arts appliqués Duperré à Paris. Après une expérience d’une dizaine d’années aux Etats-Unis, elle part s’installer en Suisse, où elle décide de se consacrer pleinement à sa pratique artistique. En 2003, la première exposition à laquelle elle participe à Paris est un succès, lui permettant de continuer à « écrire ses histoires » dans des projets d’exposition.
Elle réalise des expositions personnelles, en Suisse, à l’Espace 43R, « Lignes de vie » en 2009, mais également au Canada, à la Joyce Yahouda Gallery de Montréal, « Féminité(s) » en 2015, puis aux Etats-Unis à The Chimney à New-York, « Call in » en 2016.
Régulièrement, elle est invitée lors de résidences d’artistes comme à Samuth Sakhon en Thaïlande de 2009 à 2010, puis au Vertigo Eco-Art Village en Israël en 2015 et dernièrement à Matza Kerkennah en Tunisie en 2017.
Elle mène différentes collaborations, en 2014 avec l’artiste Anne Mourier à The Invisible Dog Art Center et en 2016 avec l’artiste Andrew Erdos, au Corning à New-York. Depuis 2016 elle collabore avec la Vertigo Dance Company pour qui elle conçoit des décors et écrit des textes.
Ces deux dernières années Nathalie Rodach a exposé au musée du Bardo à Tunis, à la biennale de Venise, à la Chimney de New York et à Genève.
Le musée remercie pour leur soutien fidèle
Château Haut-Bailly,
Mécène d’Honneur
Les Amis du musée des Arts décoratifs et du Design
Château Nairac
Le Chapon Fin
Les Crus Bourgeois du Médoc
Les Galeries Lafayette
La société de négoce DIVA