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Musee des Arts decoratifs et du Design de Bordeaux

musée des Arts décoratifs
et du Design de Bordeaux
nous contacter

39 rue Bouffard,
33000 Bordeaux
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Le musée est fermé mais l'activité continue. Suivez l'équipe du musée pendant les travaux.

▲ Métamorphose du madd-bordeaux ▲
Pendant sa fermeture, le musée propose une riche programmation dans la ville et en ligne.

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design

MEMPHIS

 

La Memphis est née en 1981, sorte d’opération culturelle lancée par Ettore Sottsass entouré de jeunes architectes et designers milanais fatigués par le panorama uniforme « bon chic bon genre » de la production courante en matière de mobilier et de décoration et désireux de créer un style et une ambiance de vie plus actuels.

Cette opération culturelle devait se concrétiser par une exposition présentant un choix des recherches les plus actuelles dans le domaine du mobilier et de la décoration. Ainsi se trouvèrent réunis des gens de toutes nationalités, jeunes et nouveaux ou au contraire, ayant déjà une certaine réputation comme Graves, Hollein, Isozaki et Kuramata.

Ce projet a pu se réaliser et s’est ensuite développé commercialement grâce à l’appui et à la collaboration de quatre partenaires qui ont fondé une société capable de distribuer les créations de la Memphis sur le marché international : l’éditeur de mobilier Renzo Brugola, l’éditeur de luminaire Fausto Celati, Ernesto Gismondi, président d’Artémide, Mario et Brunella Godani, propriétaires d’une galerie à Milan qui est devenue le lieu d’exposition de la Memphis. Barbara Radice est chargée de la direction artistique et de la coordination de l’opération.

Designers présentés dans le cadre de l’exposition :
Martine Bedin (Milan)
Andrea Branzi (Milan)
Aldo Cibic (Milan)
Hans Hollein (Milan)
Michèle de Lucchi (Milan)
Javier Mariscal (Barcelone)
Natahlie Du Pasquier (Milan)
Peter Shire (Los Angeles)
Ettore Sottsass JR (Milan)
George James Sowden (Milan)
Gérard Taylor (Milan)
Matteo Thun (Milan)
Marco Zanini (Milan)

L’exposition Memphis a pu être réalisée grâce à la participation financière de la Direction des Musées de France, de la direction générale des affaires culturelles, du Centre national des arts plastiques, du Conseil Départemental de la Culture et de la Ville de Bordeaux.

Les objets ont été prêtés par Ernesto Gismondi, président de Memphis-Milan, Katleen Spar, directrice d’Artemide France, Roger Von Bary, le Fonds régional d’Art Contemporain Aquitaine et les galeries Pernot de Bordeaux, Sagal de Toulouse et Structures-Formes Nouvelles de Montpellier.

 

« Arts décoratifs pas morts
Memphis, c’est le déferlement du baroque et de l’incertain, de la couleur et du zinzin, du truc et du troc, de l’inspiration et du clin d’œil, du réminiscent et de l’adapté, de l’humour et de la dérision ; Memphis, c’est le retour au décor, au symbole, au pastiche, à la forme et à la couleur ; Memphis, c’est l’enterrement de première classe du fonctionnalisme borné qui a régné en maître pendant quinze ans sur le monde occidental ; Memphis, c’est ensuite Barbara Radice, critique d’art et organisatrice hors pair qui assure la direction artistique ; Memphis, c’est aussi une vingtaine de créateurs, architectes-artistes-designers, de tous les pays : Martine Bedin, Andrea Branzi, Aldo Cibic, Michèle de Lucchi, Michael Graves, Hans Hollein, Arata Isozaki, Terry Jones, Shiro Kuramata, Javier Mariscal, Alessandro Mendini, Paola Navone, Nathalie Du Pasquier, Peter Shire, Ettore Sottsass JR, George James Sowden, Studio Alchymia-Bruno Gregori, Matteo Thun, Masanori Umeda et Marco Zanini ; Memphis, c’est encore une entreprise de création à prétention commerciale et non une entreprise commerciale à prétention créative ; Memphis, c’est toujours Milan, la ville où tout peut arriver (« Miracle à Milan »), la ville qui joue dans le domaine du meuble le rôle dévolu à New York pour la création artistique, à Copenhague pour la pornographie, à Lyon pour l’art culinaire, à Johannesburg pour l’apartheid, à Bordeaux pour les bons vins, à Moscou pour la « recherche » psychiatrique et à Memphis (Tennessee) pour la musique ; Memphis, c’est enfin le sourire, le rire, le rire fou et le fou-rire retrouvés, captivés, réhabilités, libérés et donnés.

J’aime les paillettes jetées à la volée, les étoiles et les étincelles dorées. J’aime le charme, l’atmosphère et le mouvement. J’aime le champagne, les valses de Strauss et le cinéma égyptien. J’aime les mélanges, les métissages et les télescopages. J’aime la tendresse, la passion et l’imprévu. J’aime la tempête, les orages et le crépuscule. J’aime le bleu, le jaune, le vert, le rouge et le noir. J’aime Paolo Ucello, Robert Malaval et Wim Wenders. J’aime le luxe, le cheap et le kitsch. J’aime le Memphis de Ptah, le Memphis de Presley et le Memphis de Sottsass. »

Gilles De Bure